source LCI
Chiens, poissons rouges, éléphants... Qu'ils soient d'élevage ou de compagnie, destinés à servir la science ou à distraire le public, les animaux bénéficient en Suisse depuis lundi d'une législation de protection. Cette ordonnance réglemente dans le moindre détail le traitement à réserver aux bêtes à poils, plumes ou écailles.
Les chiens helvétiques bénéficient d'une protection particulière puisque tout candidat à en posséder un devra suivre une formation obligatoire. Les cours, dispensés par des formateurs accrédités, auront notamment pour but de "dresser" les maîtres pour réduire les risques de morsure par leur animal. Les chiens agressifs devront être exclus des élevages afin de privilégier la sélection d'individus équilibrés et pacifiques.
Il sera également interdit de couper la queue ou les oreilles d'un chien ou de le "soumettre à des interventions chirurgicales pour obtenir des oreilles tombantes". Les importations de chiens auxquels ces traitements ont été infligés sont interdites. Les individus de certaines espèces comme les perruches et les hamsters, ne pourront pas être seuls. De même, les lamas, alpagas et yacks devront être contact avec des congénères tandis que moutons et chèvres devront avoir au moins "un contact visuel avec des congénères".
Une douche pour les porcs
Les chevaux devront "avoir des contacts visuel, auditif et olfactif" entre eux tout ayant la possibilité de s'éviter. Les locaux où ils sont détenus "ne doivent pas comporter d'impasses" et l'utilisation de fil de fer barbelé pour leurs enclos est proscrite. Les porcs auront une douche à leur disposition pour les rafraîchir.
Concernant les poissons, il est dès à présent interdit en Suisse de "les pêcher à la ligne dans l'intention de les remettre à l'eau". Ils ne pourront plus servir d'appâts vivants et ils devront être assommés avant d'être tués. Une longue annexe à la réglementation précise les surfaces minimales à allouer aux animaux, un éléphant mâle ayant par exemple droit à un box de 30 mètres carrés alors que les femelles devront se contenter de la moitié.
Certains dispositifs de ce texte de loi peuvent prêter à sourire. Reste que la meilleure prise en compte du bien-être animal est une des revendications portées par certaines ONG lors du Grenelle de l'environnement.